Louise et André Babkine

Un don à la mémoire de Valérie qui aimait tant les gens et la vie

« À 42 ans, notre fille Valérie, mère de deux enfants, a eu un diagnostic de cancer colorectal qui, déjà, s’était propagé aux ovaires. Il y avait peu d’espoir de guérison.

Pour nous, ses parents, ce fut un choc. Pour Valérie aussi, bien sûr, mais elle n’était pas du genre à baisser les bras… Elle est restée elle-même, confiante et altruiste, jusqu’à son dernier souffle. Je reste heureuse avec un moral d’enfer!, a-t-elle écrit aux donateurs de la Fondation de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, en 2013.

Avocate en droit familial et en droit au logement, elle avait toujours pris son travail tellement à cœur qu’elle croyait que cela avait peut-être provoqué son cancer. Elle s’était ensuite réorientée en gestion philanthropique.

Après avoir appris qu’elle était atteinte d’un cancer aussi grave, Valérie s’est donné un objectif : survivre assez longtemps pour voir ses enfants de 14 et 13 ans, passer le cap de l’adolescence. Elle voulait donc se battre, avec les équipes de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont – et c’est ce qu’elle a fait courageusement.  

Cette lutte de tous les jours a été très difficile : 3 ans de chimiothérapie. Une suite ininterrompue de nausées, de fatigues, de pertes de poids et de cheveux. Notre fille a subi aussi plusieurs opérations.

Hélas, le cancer s’est généralisé. Valérie n’en a pas moins continué à lutter et à penser aux autres. C’est elle qui, à l’hôpital, réconfortait son conjoint, ses enfants, ses amis, d’autres patients… Et cela, même quand la maladie, en atteignant les os, lui causait les pires douleurs.

Or, pour Valérie, ce combat signifiait qu’elle venait heureusement… de survivre trois ans de plus! Elle disait souvent : Les médecins de l’HMR n’arrêtent pas de me sauver! Et son cancer ne l’a pas empêchée de voyager, ni d’apprendre le Baladi, ni d’aller danser malgré les inconvénients de son état…

Oui, jusqu’à son décès, en 2013, notre fille n’a pas cessé de mordre dans la vie. Jusqu’à la fin, elle a toujours exprimé sa reconnaissance à l’HMR pour tous les soins reçus. Nous, ses parents, avons fait de même en faisant un don à la Fondation HMR, et pour plusieurs raisons.

D’abord, tout le personnel de l’Hôpital nous a grandement soutenus durant ces longues années de douleurs. Ensuite, grâce à l’HMR, Valérie a pu être heureuse avec et pour ses proches pendant ces trois années. Elle a ainsi pu accompagner ses enfants durant cette période, ce qui était son vœu le plus cher.

Nous avons donc voulu remercier de magnifiques équipes de médecins, chercheurs, infirmières et préposés, qui lui ont prodigué avec adresse des soins particulièrement délicats. Leurs bonnes décisions, leur expertise professionnelle et technique, leur compassion ont été cruciales pour affaiblir et ralentir un ennemi mortel.

Enfin – et surtout – notre don contribuera à d’autres avancées de la recherche, jusqu’à une victoire contre le cancer. Ainsi, d’autres personnes comme notre fille n’auront pas à cesser prématurément de semer le bonheur autour d’elles.

Compte tenu de la générosité de Valérie et des équipes de l’HMR, ce don est la moindre des choses que nous pouvions faire, et nous espérons qu’il inspirera d’autres donateurs. Pensez-y : pour vaincre le cancer et d’autres maladies incurables, ça prend d’abord de la générosité! »