Ma thèse en 180 secondes : une doctorante de l’HMR représentera l’UdeM en finale
12 mai 2021
Une étudiante de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) a remporté l’édition de l’Université de Montréal du volet anglais du concours de vulgarisation scientifique, Ma thèse en 180 secondes. Découvrez cette étudiante passionnée par notre système immunitaire.
Stefanie Valbon est étudiante au laboratoire de la Dre Heather Melichar au Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et fait présentement un doctorat en microbiologie et immunologie de l’Université de Montréal. Grâce à sa victoire au concours anglophone, Three Minute Thesis, elle représentera son université à la finale en novembre.
Mordue de science et d’immunologie
Ce n’est pas un hasard si Stefanie a été performante lors du concours. En effet, elle parle régulièrement de ses recherches et de sa fascination pour la science dans son blogue, ImmunoThoughts.
Mieux comprendre les cellules T : les soldats de notre corps
Dans le cadre du concours, Stefanie a présenté sa thèse, Please Be Tolerant (Merci d’être tolérant!). Elle porte sur le comportement d’un type de cellules immunitaires, appelés cellules T, qui protègent notre corps contre les infections.
« Imaginez que vous êtes en guerre, vous repérez l’ennemi, puisqu’ils portent des couleurs différentes des vôtres. Mais, si certains de vos amis portent aussi les couleurs ennemies? Comment les différencierez-vous? C’est ce que notre corps doit faire pour se défendre des intrus (virus, bactéries, cancers) et coopérer avec nos propres cellules », lance d’entrée de jeu Stéfanie lors de sa présentation
(Vidéo en anglais seulement)
En effet, certaines cellules du système immunitaire, les cellules T, ont des récepteurs leur permettant de reconnaitre de cellules anormales. Les cellules T doivent attaque seulement les mauvaises cellules (infectées ou cancéreuse) sans attaquer les cellules saines de notre corps. Ceci est appelé la tolérance des cellules T. Malheureusement, nos cellules T ne sont parfois pas tolérantes et attaquent nos propres organes.
C’est ce qui arrive dans le cas des maladies auto-immunes, comme certaines formes de diabète, où le système immunitaire détruit notre propre corps et crée une carence.
Une recherche innovante qui apporte de l’espoir
Même si sa thèse étudie le comportement spécifique des cellules T, elle pourrait être porteuse d’espoir pour les maladies auto-immunes.
« Il s’agit d’une étude fondamentale, mais c’est en compilant plusieurs études de ce genre qu’ultimement les équipes de chercheurs développeront des traitements », affirme Stefanie.
Hôpital Maisonneuve-Rosemont : berceau des spécialistes de demain
Stefanie s’est jointe au laboratoire de la Dre Heather Melichar, dont l’unité de recherche s’intéresse justement aux mécanismes d’immunologie-oncologie, en septembre 2020.
Avant son arrivée au Centre de recherche de l’HMR, Stefanie a reçu l’une des bourses de recrutement offertes par la Fondation HMR. En effet, chaque année, quatre bourses sont remises à des étudiants qui viennent approfondir leurs connaissances et se perfectionner au sein des équipes réputées du Centre de recherche.
L’importance de la formation et de l’enseignement
Affilié à l’Université de Montréal, l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont reçoit chaque année plus de 4 000 étudiants, futurs médecins, infirmières et professionnels de la santé qui assureront la relève.
Aider des étudiants de l’HMR, comme Stefanie, à faire avancer leurs recherches et leur permettre de faire évoluer la science, est l’une des missions de la Fondation HMR. C’est leur curiosité, leurs découvertes, leur passion qui aideront à soigner davantage de patients, ici à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Permettez-leur d’être souche de guérison, merci de donner.
À propos de Ma thèse en 180 secondes – Three Minute Thesis
Depuis 2008, le concours Three Minute Thesis (Ma thèse en 180 secondes en français) vise à rendre accessible les travaux d’étudiants au grand public. La version francophone, elle se joute depuis 2012 dans les milieux universitaires.
Le concept est simple, les participants ont 3 minutes et une seule diapositive pour expliquer leur thèse. Il s’agit d’un véritable tour de force pour les étudiants qui réduisent à moins de 180 secondes des années de recherches, lectures et d’expérimentation.