Diabète et maladies auto-immunes : découverte prometteuse à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont
11 février 2021
Deux chercheuses de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont ont fait une découverte surprenante et porteuse d’espoir pour la compréhension du diabète et des maladies auto-immunes.
Globules blancs, diabète de type 1 et maladies auto-immunes
Les deux groupes du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, dirigés par la Dre Heather Melichar et la Dre Sylvie Lesage, en collaboration avec le Dr Colin Anderson de l’Université d’Alberta, étudiaient les raisons pour lesquelles les globules blancs détruisent le pancréas et causent ainsi le diabète. Leurs recherches les ont amenées à des conclusions inattendues.
Globules blancs, diabète et système immunitaire
Le système immunitaire est composé de plusieurs types de globules blancs. Ces derniers nous aident à combattre les infections et à prévenir le cancer. Ce sont, en quelque sorte, les anges gardiens de notre corps.
Toutefois, Il arrive que notre système immunitaire attaque nos propres organes. On appelle cela une maladie auto-immune. C’est le cas du diabète de type 1. Ici, les globules blancs de notre système immunitaire détruisent les cellules productrices d’insuline, l’hormone sécrétée par le pancréas, et l’empêchent ainsi de diminuer le niveau de glucose sanguin, c’est-à-dire le taux de sucre dans notre sang.
À quoi sert l’insuline?
Sécrétée par des cellules du pancréas, l’insuline diminue le taux de glucose (sucre) dans le sang et favorise son utilisation par les tissus de l’organisme. C’est pourquoi on l’utilise dans le traitement du diabète.
Les principaux globules blancs impliqués dans le diabète de type 1 sont appelés les lymphocytes T.
On croyait que… On se trompait
Jusqu’alors, on supposait que les personnes développant un diabète de type 1 avaient plus de lymphocytes T fortement réactifs que ceux n’en souffrant pas.
Les résultats des recherches des Dres Melichar et Lesage ont révélé exactement le contraire! Il y aurait davantage de cellules faiblement autoréactives et celles-ci favoriseraient le développement de maladies auto-immunes comme le diabète.
Des résultats porteurs d’espoir
Ces nouveaux résultats, récemment publiés :
- viennent enrichir les connaissances;
- permettent :
- l’ouverture de nouvelles voies vers la recherche;
- le développement d’approches thérapeutiques novatrices pour prévenir le diabète et les maladies auto-immunes.
Pour aller plus loin
˃ Diabète de type 1: la recherche progresse grâce à l’HMR, Journal Métro, 15 février 2021
˃ CD5 levels reveal distinct basal T-cell receptor signals in T cells from non-obese diabetic mice, Wiley Online Library, 3 février 2021