Confinement : Alexandra nous raconte son expérience

Photo d'Alexandra Yelle, ancienne patiente de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Alexandra profite de nouveau de la vie en découvrant la ville lumières.

À 24 ans, Alexandra a été victime d’une leucémie. Elle a survécu, grâce à une greffe de cellules souches, mais a été, un temps, confinée dans une chambre d’hôpital. Elle nous raconte son expérience.

Quand on se compare, on se console…

Nous sommes nombreux à trouver le confinement, cet isolement imposé, mais nécessaire, étouffant, long, très long, voire insupportable. En 2018, j’ai vécu une expérience similaire lors de ma greffe de moelle osseuse. Mon système immunitaire était affaibli, ce qui m’a obligé à rester chez moi et à limiter grandement mes activités, mes sorties.

Aujourd’hui, bon nombre d’amis et ma famille me demandent de leur raconter cette expérience qu’ils avaient vécue, à l’époque, à distance, et non personnellement, comme aujourd’hui. Ils me demandent aussi comment je vis et ressens ce nouveau confinement.

Confinement : Je me souviens

Il est évident qu’il n’est pas facile de rester à la maison, de ne pouvoir rencontrer ses amis, sa famille, de ne pas être « libre » comme nous l’étions encore en février. Mais pour moi, qui aie été confinée deux fois plutôt qu’une dans le passé, celui-ci est de loin plus simple à vivre!

Aujourd’hui, je suis chez moi. Je peux marcher à l’extérieur, prendre l’air, aller à l’épicerie. Surtout, la plus grosse différence, le plus important de tout, c’est que je suis en santé. Ça change tout!

Certes, je ne travaille plus, je suis agente de bord, mais j’espère voler de nouveau rapidement.

Confinée dans une chambre d’hôpital…deux fois

Mes deux premiers confinements m’ont été imposé par la maladie. Je ne les ai donc pas du tout vécus de la même façon.

En 2018, j’ai tout d’abord été confinée pendant 45 jours dans une chambre de l’Hôpital de Saint-Jérôme afin de combattre ma leucémie et d’être admissible à une greffe.

Quelque mois plus tard, j’ai reçu l’appel de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont me disant qu’ils avaient trouvé un donneur. Pendant ma greffe, j’ai de nouveau été isolé pendant 45 jours. Je ne pouvais même pas ouvrir une porte ou une fenêtre. Ça, c’est ce que j’appelle être confiné! Ma survie en dépendait!

Enfermée dans ma chambre d’hôpital, je lisais, jouais à des jeux de société avec mes parents, regardais des séries télé et le plus souvent…Je dormais!

Apprendre à apprécier, savourer le quotidien

Aujourd’hui, le plus important dans la pandémie; c’est notre santé! La nôtre, mais aussi celle des autres.

En restant confinés, en respectant les règles et en restant à la maison, nous nous protégeons mutuellement. Ainsi, plus tard, nous pourrons profiter pleinement de chaque petit bonheur de la vie, en santé, avec nos proches!

Alexandra Yelle, ancienne patiente de l’HMR

 

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